Statistique
et Précis historique du canton d'EU
Le
Patrimoine des Communes de la Seine-Maritime
Géographie du département de la
Seine-Inférieure
Etudes locales - Saint-Martin-Gaillard et Cuverville
Annuaire de l'arrondissement de Dieppe
- 1866
Dictionnaire étymologique des noms de communes de
Normandie - René LEPELLEY
Dictionnaire
topographique du département de la Seine-Maritime
C. CIDE. Édité en 1832 à Eu chez l’auteur et Mathorel, libraire.
BAROMESNIL
Le nom de ce village en plaine indique son origine : il était sans doute la demeure d’un baron.
Il est éloigné d’Eu de 7 500 mètres ou une lieue et demie, à droite du grand chemin d’Eu à Neufchâtel ; les terres sont de bonne qualité, inférieures cependant dans la partie sud.
Deux maisons de campagne et un ancien manoir embellissent ce village, duquel dépendent les hameaux du Fayel, du Tot et du Bourguet.
Son territoire contient 605 hectares 23 ares, ou 806 acres 25 perches ; 85 feux habités par 395 individus.
FLOHIC Editions
BAROMESNIL
Canton d'Eu. Arrondissement de Dieppe. Superficie : 797 ha. Population 1990 : 266 hab. Habitants : les Baromesnilois.
Origine du nom : du bas latin mansionile, ancien français mesnil, qui signifie domaine rural, précédé du nom de personne germanique Bernoldus.
Historique
Donnée à l'abbaye de Foucarmont au XIe siècle, l'église a partagé son patronage entre le seigneur du lieu et l'abbaye. La population est de 170 habitants en 1820 et s'élève à 312 en 1866.
Église NOTRE-DAME-DE-LA-NATIVITÉ
XVIe-XVIIe siècles. Brique et moellon, Route de Mesnil-Réaume.
Enclavé entre les paroisses de Mesnil-Réaume et de Saint-Martin, dont a fait partie le hameau du Tôt, Baromesnil devient une paroisse tardivement - aucune mention n'en est faite sur le pouillé de 1240. D'après l'abbé Cochet, le chœur date du XVIe siècle et la nef en pierre blanche de 1660 environ. Mais la nef et le portail ont été depuis reconstruits.
SAINT LOUIS (vitrail)
Début du XXe siècle. Maître verrier : Chantrel. Grisaille. Chevet. Église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Les quatre verrières du chœur sont un don de la famille Lambert de Beaulieu. Les sujets choisis représentent les patrons des donateurs : sainte Anne instruisant la Vierge, sainte Paule soignant les malades et Saint Louis avec au bas, les armes d'Orléans et de Belleville.
SAINT VIVIEN REFUSANT L'ÉPISCOPAT
Début du XXe siècle. Maître verrier : Chantrel. Grisaille. Nef côté sud Église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Les armes au bas du vitrail sont celles des donateurs : la famille de Clercy. Saint Vivien est le saint patron du comte Vivien-Joseph de Clercy, mort à Baromesnil le 28 août 1936.
TOMBE DE CHARLES ESTANCELIN
Début du XXe siècle. Pierre. Cimetière.
Près des sépultures de la famille de Clercy se trouve la tombe de Charles-Louis-Alexandre Estancelin (1823-1906). Maire de la commune de Baromesnil pendant vingt-neuf ans et député de l'arrondissement de Dieppe, il est un fervent défenseur de la monarchie, de la religion et des agriculteurs. Par ailleurs, il est le neveu de Louis Estancelin, à qui l'on doit les premières fouilles du Bois-l'Abbé, site archéologique en bordure de la forêt d'Eu, et l'ouvrage L'Histoire des comtes d'Eu, publié en 1828.
Editions BERTOUT, juin 1991.
BAROMESNIL - 332 habitants., 605 ha, sur un plateau de 100-109 m d'altitude - Chemins n° 50, 78 - Bureau de poste d'Eu (7 km), à 26 km de Dieppe, 76 km de Rouen. Succursale, bureau de bienfaisance.
Eglise sous le vocable de Notre-dame. Chœur du XVIe siècle, nef du XVIIe.
Baromesnil, appelé anciennement Bernonmesnil ou Bernodmesnil, fut donné au XIIe siècle à l'abbaye du Tréport. Néanmoins le seigneur présentait alternativement à la cure.
Hameaux : Le Fayel, 54 hab. - Le Tôt, 141 - Bourquet.
Editions Les Amys du Viel Eu, 1986.
BAROMESNIL (Patronne la Ste Vierge)
Bernonmesnil (1059). - Le Mesnil de Bernon ; N.D. de Bernonmesnil (1409) ; Bernomesnil (1503) ; En 1740, quelques-uns disent encore Bernon Mesnil (Toussaint-Duplessis).
Enclavé entre les paroisses de Mesnil-Réaume et de Saint-Martin, dont dépendait le hameau du Tôt, Baromesnil devint une paroisse assez tard. Il ne figure pas encore sur le pouillé de 1240.
La population, de 170 habitants en 1820, s'est élevée en 1922 à 267.
Le chœur est du XVe siècle, d'un type assez fréquent dans nos églises rurales. de peu d'élévation, construit en marne, à chevet polygonal, un larmier régnant sous les fenêtre. La nef que l'abbé Cochet a connu était aussi en pierre blanche ; il la datait de 1660 environ. "Le portail, ajoutait-il, a été nouvellement fait afin d'agrandir l'église réduite aux proportions d'une chapelle". Nef et portail ont été reconstruits aux dernières années du siècle passé. La pierre blanche est entrée pour partie dans le mur nord ; le pignon de l'ouest, en brique, est semé entre les rampants de croix en pierre blanche.
Les vitraux, donnés par les familles nobles du pays, se reconnaissent aux armoiries placées au bas.
Fenêtres supérieures de la nef, de Clercy : de sinople à la fleur de lys d'or.
Les quatre verrières du chœur sont un don de la famille Lambert de Beaulieu. Les sujets choisis sont les patrons des donateurs : on pourrait y reconnaître des portraits de famille.
A droite, Sainte Anne instruisant la Sainte-Vierge. Deux écussons accostés :
- Le premier parti au premier d'argent au chevron de gueules accompagné de trois étoiles de même, qui est Lambert de Beaulieu : au deux de sable à la croix d'argent chargée de cinq fermaux de gueules, qui est de Monsures.
- Le second, de gueules au château de trois tours couvertes et pavillonnées de même, coupé d'azur au cep de vigne d'or soutenu d'un croissant d'argent cantonné en chef de deux étoiles de même, qui est Chastlain de Thérouanne (1).
- Mêmes armoiries à la première fenêtre de droite, Sainte Paule soignant les malades. Ecartelé, au premier Lambert de Beaulieu, au deux de Monsures, au trois de gueules à la croix pattée cerclée de gueules, formant TAV au milieu, qui est d'Auzanet (2).
- Fenêtre de gauche, écusson parti de Beaulieu et de Monsures.
A la fenêtre de Saint Louis du sanctuaire, des éléments divers semblent être entrés dans la composition des armoiries. L'écusson de droite porte les armes de la famille d'Orléans, trois fleurs de lys, surmontées du lambel. Celui de gauche, d'azur au sautoir d'argent, cantonné de quatre aiglettes au vol abaissé d'or (de Belleville) pose sur une croix de Saint Louis entre les branches de laquelle émergent des fleurs de lys. Surmonté d'une couronne fermée, il est encadré du cordon de l'ordre, en bas duquel on retrouve la croix avec cette devise : "Si omnes ego non".
L'Abbé Cochet a vu dans l'ancien beffroi une cloche fondue en 1782 par un fondeur de Beauvais, Girard, et bénite par le curé messire Jean Doinet. La cloche actuelle date de 1857 et porte cette inscription : "Fruit de la généreuse piété des fidèles de la paroisse, j'ai été, l'an de grâce 1857, bénite par Messire Adolphe Vanier, curé doyen d'Eu, et nommée Louise Alexandrine Amédée, par Louis Charles Alexandre Estancelin, ancien représentant, grand croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique, commandeur de l'ordre royal de Charles III d'Espagne, et par Louise Elise Joséphine de Monsures, dame de Beaulieu." M. Thomas curé - M. Bouffart maire - M. Laurent Vain, trésorier de Baromesnil. Cartenet père et fils fondeur à Guetteville, canton de St-Valery-en-Caux. Ornements : Crucifix tenu par un ange et entouré d'angelots - Evêque en mitre et en crosse.
(1) Famille originaire de la Champagne
(2) Originaire de la Souterraine, en Limousin.
La Famille Saint-Martin-Gaillard (page 13)
Lors de la fondation de l'abbaye du Tréport (1036)... de nombreuses donations ne tardèrent pas à être faites à la nouvelle abbaye... Goscelin de Baromesnil et Osmelde son épouse donnent la terre de Chiffreville (Fief assis à Criel).. .La famille de Cuverville (page 61)
Lors de la fondation de l'abbaye du Tréport (1036), Goscelin de Bernon-Mesnil (Baromesnil) et Osmelde, son épouse, donnent à l'église Saint-Michel du Tréport, la terre de Chiffreville. Cette donation est faite du consentement de Geoffroy de Cuverville, père de Oylard et aussi de celui du comte Robert et de la comtesse Béatrice son épouse.La Baronnie (pages 65 et 66)
La baronnie de Cuverville comprenait vingt-deux fiefs ou parties de fief et vavassories :Pleins fiefs
Mesnil-Sigot, assis en la paroisse de S.-Saire.
Mesnil-Boudet à Sommery.
Quiévrecourt paroisse du même nom.
Blosseville à Sassetot et Beuzeville
Fayel à Cuverville1/2 fiefs
Petit-Marais assis à Ponts-et-Marais.
Quesnel à Sommery
Grattepanche à Cuverville
Epinoy idem.
1/4 fiefs
Fontaine-Guerard, assise à S.-Martin-le-Blanc.
La Londe à Fresnoy.
Aiguemont à Avesnes.
1/8 fiefs
Mazis à Beaumais.
Valiquet à Tocqueville.
Bernonmesnil à Baronmesnil.
Vavassories
Beaurepaire, assis sur S.-Léonard-du-Besle.
Gueudeville, à Sanroy comm. de Touffreville.
Morgny sur la paroisse de ce nom.
Liffremont, assise sur Roncherolles-en-Bray.
Tocqueville assise à Tocqueville.
Quiévrecourt à Quiévrecourt
Mauroy à Cuverville.
BAROMESNIL
Baromesnil s'est écrit dans les temps très anciens Bernoc-Mesnil ou Bern oc (sur la hauteur), Mesnil, Seigneuriale, et l'on pense que le Mesnil existait encore lors de la fondation de l'Abbaye du Tréport.
Le patronage de l'église était alternatif entre le Seigneur et l'Abbaye de Foucarmont, à laquelle il avait été donné au XIe siècle.
Le Tot faisait autrefois partie de la paroisse de St-Martin-le-Gaillard.
Tot ou Tost sur élévation.
Fayel indique l'existence d'une futaie de hêtre.
Fête patronale : 8 septembre, Nativité-de-la-Ste-Vierge.
Assemblée : le dimanche suivant.
Cette commune est limitrophe :
Au nord... de St-Pierre-en-Val ;
A l'est... de Monchy-sur-Eu et Mesnil-Réaume ;
Au sud... de Cuverville ;
A l'ouest... de St-Martin-le-Gaillard.
Hameaux, Villages : le Tôt, le Fayel, Bourquet.
Sa superficie est de 605 hectares.
Distance du chef-lieu de canton... 7 km ; d'arrondissement... 26 km ; de département... 76 km.
Population... 312 hab.
Électeurs... 104
Budget de 1865
Ressources ordinaires... 3 122,69 F
Ressources extraordinaires... ------
Dépenses... 3 123,23 F
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ADMINISTRATION MUNICIPALE
M. Bouffard (Jean-Charles), 15 ans conseiller municipal, 2 ans adjoint, maire depuis 1854.
M. Leconte (Magloire), conseiller municipal, adjoint depuis 1865.
Conseillers Municipaux
MM. Duputel (Romain) ; Leconte (Magloire) ; Caillot (Amand) ; Beaurin (Faustin) ; Doré (Benoît) ; Delamare (Nicolas) ; Caillot (Victor) frère ; Parment (Frédéric) ; Dubuc (Aimé) ; Bouffard (Charles) ; Fleutre (Joseph), secrétaire de mairie ; Noël (Joseph), garde-champêtre.
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Église succursale
MM. N*** desservant ; Hativet (Jacques), président de la Fabrique.
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École Mixte
32 Élèves, dont 16 garçons et 16 filles.
M. Fleutre, instituteur.
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Bureau de Bienfaisance
MM. le Maire, président ;
Membres : Caillot (Côme) ; Dubuc (Aimé) ; Lecomte (Onésime) ; N*** desservant ; Olivier (Nicolas).
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Perception de Monchy-sur-Eu
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Bureau de poste à Eu
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Voirie
Les chemins sont au nombre de 27, dont 5 vicinaux et 22 ruraux.
Le chiffre des prestations est de 1 510,50 F.
Goffettre (Placide), cantonnier.
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Propriétaires et Cultivateurs
Alexandre (T.) ; Beaurin (Onésime) ; Beaurin (Césaire) ; Bouffard (Charles) ; Caillot (Armand) ;Caillot (Victor) ; Doré (Benoît) ; Dubuc (Aimé) ; Delamare (Nicolas) ; Duputel (Romain) ; Fresne (Philippe) ; Goffètre (Pierre), veuve ; Hativet (François) ; Hativet (Jacques) ; Lancette (Théodore) ; Lecomte (Magloire) ; Mallet (Isidore) ; Mellier (Adrien) ; Montant (veuve) ; Montant (Alexis) ; Parment (Frédéric).
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Commerçants et Industriels
Bois (marchand) - Bouffard ; Cabaretier - Moutot ; Cordonnier - Clément ; Eau-de-vie (débitant) - Dehesdin ; Epicier - Fleutre ; Tissus (marchand) - Doré ; Tabac (débit) - Doré.
Baromesnil, à 30 kil. de Dieppe. - Poste Télégraphe d'Eu (à 7 kilomètres.). - Gare de St Remy (à 4 kilomètres.). - 330 habitants. Château Estancelin.
Aubergiste et tabac : Vve Breuque.
Boulanger : Berthe.
Cafetiers : Dubois. - Hardy. - Houlé.
Charpentier : Dubois.
Charron : Lemerre.
Coiffeur : Doré.
Couvreurs : Pecquery. - Tutin.
Maçon : Sade.
Maréchal : Sevry.
Tailleur : Petiteville.
Tourneur : Maillard.
Editions Charles Corlets - Presses Universitaires de Caen, 1993.
BAROMESNIL 76260 (Eu)
*ba-ro-mé-ni(l) [baromEni(l)]. (prononciation)
"le domaine de Bernoldus" - Du bas-latin mansionile (anc.fr. mesnil), domaine rural, précédé du nom de personne germanique Bernoldus.
Charles de BEAUREPAIRE et Dom Jean LAPORTE O.S.B.
Baromesnil, commune du canton d'Eu. - Bernonmaisnil ou Bernoumaisnil 1059 (Adigard des Gauteries, 1956 p. 132). - G. de Bernomaisnil 1185 (Kermaingant p. 77) - Ecc. de Bernoud mesnile 1218 (Bibliothèque municipale de Rouen ms. 1224 f. 118). - Ric. de Bernoumesnil, vers 1218 (Archives départementale S.-M. série 8H). - In grangia mea de Bernoltmaisnil 1223 (Ib.)... probablement et par erreur Mesnillum Hernulphi (variantes Hernoulf, Hernulphy) 1337 ; Berronmesnil (variante Bernoumesnil 1431 (Longnon 46, 83). - Bernoumesnil 1433, 1460 (Archives départementale S.-M., G 3268, 3269). - Ecc. Beate Marie de Bernonmesnil, 5-9-1500, 3-1-1500 v. s. (Ib. 9490, 9491). - Bernonmesnil 1525, 1526 (Ib. G 110). - 1/2 fief et 1/4 de fief assis à Bernomesnil tenus de la baronnie de Cuverville 1503 (Beaucousin, 161, Comté d'Eu). - 2 demi-fiefs à Baromesnil, même tenure 1508 (appelés en 1660 fiefs de Baromesnil et de Biville, Vacandard 122, 123 et note 55). - Bernomesnil, 11-3-1576 ; Berromesnil, 24-7-1583 (Archives départementale S.-M., série E Tabellionnage d'Eu). - Aux XVIe et XVIIe s. ; ordinairement Beromesnil ou Berromesnil (Ib. Tabellionnage d'Eu et Sept-Meules). - Notre-Dame de Barromesnil 1682 ; de Baromesnil 1715 (Ib. Archives départementale S.-M., G 1559, 739). - Baromesnil 1715 (Frémont). - Baromênil 1757 (Cassini), 1788 (Dictionnaire). - Baromesnil 1953 (Nom.). - Baromesnil et Terres de Baromesnil 1957 (I.G.N.). Paroisse diocèse de Rouen, archidiaconé et doyenné d'Eu, tit. la Sainte Vierge, patr. l'abbé de Foucarmont et le seigneur alternativement, bailliage d'Abbeville, élection d'Eu. En 1790, district de Dieppe, canton d'Eu ; an VIII mêmes arrondissement et canton.
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